Région géographique : Bassin du Geer - Plateau hesbignon
Point de départ : Eglise de Borlez
Kilométrage : 13 km
Balisage : panneau hexagonal avec mention "Sentier des villages"
Publication : Faimes à la recherche de ses sentiers

Dénomination locale : Sentier des villages
Prendre le chemin bordé de constructions assez anciennes, dont une grange en large, vers la place communale.
1. Eglise de Borlez
La paroisse de Borlez est une paroisse mère dont dépendaient Aineffe, Chapon-Seraing et Borset. L’édifice primitif a évidemment disparu et a laissé place à une nouvelle église qui fut reconstruite en 1900 selon les plans de l’architecte Feuillat-Fiévez. Le presbytère est une ancienne maison du XVIII
e siècle rénovée au XIX
e siècle. Il est précédé d’un petit parc-jardin mis en valeur par un magnolia et un châtaigner.
2. La place et le centre de Borlez
Borlez est vraiment un village typique de la Hesbaye avec son habitat aggloméré autour de l’église et de sa place. Plusieurs maisons et quelques grandes fermes en quadrilatère sont conservées. Sur la place existait également un flot c'est-à-dire un grand étang où venait se rafraîchir la basse-cour et le bétail villageois. Cette grande mare fut remblayée en 1958.
3. La ferme de Marneffe
Dans la courbe de la voirie, face à l’ancien flot, s’est implantée au XVIII
e siècle, ce magnifique quadrilatère. Il a été complété notamment par un fournil, à l’extérieur du quadrilatère- et remanié au XIX
e siècle. Le portail d’entrée en anse de panier est surmonté d’un « têut » de tuiles. La ferme est équipée d’un beau logis, d’étables sous fenils et de deux granges. Actuellement, cette ferme toujours en activité accueille des stages pour enfants et est devenue aussi une ferme pédagogique où les jeunes citadins et les néo-ruraux peuvent se familiariser aux animaux et aux travaux de la ferme.
Prendre la rue de la croix de Mer qui nous conduit sur le site du château de Waleffe.
4. Le château de Waleffe

Le château de Waleffe est un ensemble architectural implanté dans un environnement bocager d’un caractère exceptionnel. L’architecture des bâtiments du château, mais aussi la ferme castrale ainsi qu’une exploitation voisine, la ferme Saint Pierre, les vergers, les prairies et les bois, tout concourt à faire de ce lieu un endroit exceptionnel. Le parc actuel du château a été réaménagé au XIX
e siècle à l’emplacement des magnifiques jardins à la française du XVIII
e siècle.
L’actuel château de Waleffes était le siège de la seigneurie de Waleffe-Saint-Pierre qui fut rachetée en 1619 par Henri de Lierneux qui les transmit en héritage à la famille du célèbre munitionnaire du roi d’Espagne, Jean Curtius. En 1774, le dernier des Curtius légua sa seigneurie à Henri Joseph de Flaveau et en 1790, le bien fut transmis aux barons de Potesta qui l’habitent encore de nos jours.
La magnifique demeure qu’on connaît aujourd’hui fut construite à partir de 1706 sous la direction de l’ingénieur français J.Verniole. Le plan représente un type de château qu’on rencontre en pays mosan : un cops de logis flanqué aux extrémités de deux ailes symétriques latérales du côté cour et de deux amorces d’ailes, côté jardin.
La décoration s’inspire encore du goût du XVII
e siècle. L’influence de l’ornemaniste français Daniel Marot se ressent dans les décors, principalement dans les plafonds peints, dans les décors muraux et les manteaux de cheminée rehaussés de consoles.
5. La ferme du château
La ferme seigneuriale qui accompagne le château est également d’un très grand intérêt. Les parties les plus anciennes remontent au XIV
e siècle. Elle est formée d’une aile construite en brique et calcaire composée d’une grange, d’une imposante tour porche, d’un logis percé de fenêtres à croisées et d’une brasserie. Le mur d’enceinte s’étend entre deux tours cylindriques dont une est recouverte d’un toit conique et s’élève à 32 m.
6. La ferme Saint Pierre
Une autre ferme en quadrilatère - la ferme de Saint Pierre - est située sur le même site. Il s’agit aussi d’un quadrilatère qui s’ouvre par une tour porche en moellons calcaires de style gothico-renaissance. On remarque aussi le second niveau du logis construit en colombage et qui fait saillie sur un mur en formant une sorte de balcon.
Après avoir longé l’enceinte de la ferme castrale on continue, rue de Borlez. On passe devant plusieurs fermes dont la première à droite possède une grange en colombage.
7. Les constructions en colombage
Avant la seconde moitié du XIX
e siècle la plupart des maisons des villageois étaient construites en torchis sur des armatures en bois selon la technique du colombage. Puis, la brique remplaça progressivement la terre. Les Waleffes garde quelques exemplaires de ces vieux murs.
On arrive au village de Waleffe Saint Georges. Au carrefour de la chapelle surmontant une motte féodale, on prend vers l’église.
8. La motte féodale. Structure en terre sur laquelle s’élevait autrefois une tour seigneuriale en bois.
9. L’église Saint Georges. Reconstruite en 1754 pendant la même période que la chapelle de Saives, ce bel édifice en briques et chaînages de pierre est représentatif de l’architecture des lumières au Pays de Liège.
On quitte le village par les rues Hubert Krains, Basse l’adresse et Boca de Waremme. On passe devant une chapelle et une potale et on traverse la campagne qui sépare Les Waleffes de Celles. On entre dans cette localité par la rue de Les Waleffes.
10. L’église Sainte Madelberte
Un peu en contrebas, place Joseph Wauters, on remarque d’emblée la ferme Froidcoeur, vaste quadrilatère qui est implantée sur la place communale où se situait jadis le flot du village.
11. Ferme de Sélys
Dans son état actuel, la ferme est un grand quadrilatère en briques et pierre bleue sur soubassements de moellons. Elle rassemble autour d’une cour carrée un ancien logis du XVII
e siècle, une grange en long datée de 1760 mais agrandie, des étables et l’imposant logis en double corps rebâti au XIX
e siècle. On y entre par un porche dont le portail est en anse de panier. Derrière l’ancien logis subsistent des vergers et un potager ainsi que le fournil et un puits.
On prend ensuite la route le long de la place et on se dirige vers le Labia. On reprend ensuite la route à droite jusqu’à la Nationale où on rejoint le hameau de La Folie.
12. Le hameau et la ferme de la Folie. Hameau formé par la ferme en quadrilatère du même nom
On longe encore la chaussée Huy Waremme et on prend la première à droite vers le village de Viemme. On suit alors la voirie parallèle à la chaussée et on rejoint la nationale près de la petite place où se regroupent plusieurs grosses fermes.
13. Le village de Viemme et ses fermes
Au carrefour on prend la route vers Aineffe. On y entre par la rue de la champignotte. Au carrefour on passe devant un ancien poteau indicateur, une chapelle sous un marronnier et une belle drève qui va vers le château.
14. Château d’Aineffe
Ancienne propriété entourée de murs avec un château érigé en briques blanchies du XVIII
e siècle. Ce domaine est précédé d’une allée de châtaigniers.
On continue par la rue Barbe d’Or, on tourne à gauche vers la chapelle Saint Sulpice avant de rebrousser chemin après avoir observer le site de la chapelle.
15. Ferme du Thiribu
Ensemble transformé en 1698-1699. Bâtiments remarquables remaniés en 1718 et 1832.
Ancienne ferme d’un domaine appartenant à Jean-Guillaume de Thiribu et son épouse Marguerite
16. Ferme
Ferme aménagée au XVIII
e et au XIX
e siècle.
Porche inscrit dans un ébrasement concave.
17. Eglise et tour romane

La petite église classée d’Aineffe se situe à quelques mètres de la voie principale du village. Elle apparaît, entourée de son vieux cimetière, au bout d’un chemin bordé d’arbres. Elle est construite sur un petit promontoire rocheux en bordure de champs. L’église primitive daterait du XI
e siècle. De l’époque romane, l’église conserve son imposante tour trapue à trois niveaux. Cette tour aurait été à l’origine, une tour de défense annexée à la chapelle. Ses murs y sont épais de 1,80 m par endroits. A l’intérieur, une belle voûte sur croisée y prend place. Le chevet présente encore des bandes lombardes (petites arcatures cintrées) témoignant du style rhéno-mosan. Tour et chœur romans sont érigés en moellons de grès de petit appareil. Le chœur est restauré au XVI
e siècle, en moellons de calcaire. La tour est alors surélevée d’un niveau. Il y a deux ans, lors de travaux d’entretien préalables à la restauration de l’église, des peintures murales datant du XV
e ou XVI
e siècle sont découvertes sous des couches d’enduits dans l’abside. La scène représente « la fuite en Egypte », découverte exceptionnelle par son iconographie et par sa qualité d’exécution.
On reprend en prolongement la rue du Bois. On retourne alors vers le centre de Borlez notre point de départ.