Kilométrage : 10,5 km

Départ : Eglise Saint-Rémi, place du Tilleul

Promenade non balisée

Région géographique : Bassin de la Mehaigne
Difficulté : Chemins agricoles

Le point de départ est sur la petite place qui accompagne l’église dans le centre du typique village de Warnant avec ses fermes en quadrilatère en enfilade le long d’une voirie circulaire qui entoure le village.
1. Eglise Saint-Rémi. Le centre du village est occupé par l'église Saint-Rémi dont les parties les plus anciennes datent du XVI^e siècle mais qui fut sérieusement réaménagée vers 1900 par l'architecte Feuillat-Fiévez. Cet édifice se distingue par sa massive tour de défense construite sur le modèle de celles du Moyen Âge. A l’intérieur, une intéressante dalle funéraire représente le seigneur Arnould de Warnant mort en 1389, et son fils Hubin. Près de l’entrée de l’église, on découvre quelques dalles et on a une vue sur la cour intérieure de la maison pastorale.

2. Presbytère du XIX^e siècle. Au XIX^e siècle, le presbytère fut reconstruit près de l’église c’est ce magnifique corps du logis qui voisine directement l’édifice religieux.

3. Ancienne maison communale. Presque en face, juste à l’intersection de la rue des Burettes et de la rue Malvoye, on découvre les bâtiments de l’ancienne maison communale de Warnant.

4. Ferme de Waha
Sur la même place, la ferme de Waha est remarquable par sa grange en long dont la porte donne sur la place. Autrefois, le cheval après être entré dans la grange avec son chargement ressortait par une petite porte le long du bâtiment, côté cour.
Si on fait un petit détour par la route J.Wauters, à gauche, on peut encore admirer deux très belles fermes :

5. Ferme de la chapelle
La ferme de la chapelle présente les mêmes caractéristiques d'ornementation que le moulin Toultia avec ses têtes humaines sculptées dans le calcaire du XVI^e siècle.

6. Ferme de la tour
Cette ferme possède une tour qui jouxte le logis et qui accueillait un escalier. Elle est presque bâtie entièrement en calcaire qui est la pierre naturelle par excellence utilisée dans le village.
Mais après avoir admiré ces deux belles fermes, rebroussons chemin et prenons la rue des burettes à notre gauche.

7. Site des Burettes
On aperçoit sur notre droite le site des burettes promontoire naturel toujours dominé par une ferme en quadrilatère construite vers 1930. Elle succéda à une commanderie accompagnée d’une chapelle et d’une ferme fondée par les templiers au milieu du XIII^e siècle.
A gauche, lorsqu’on sort du village, on prend la rue Ploppe Marteau

8. Découverte du paysage formé par la vallée du Narméa
De la rue Ploppe Marteau, on a une très belle vue sur le finage de Warnant et Vaux-Borset. Ici commence le plateau composé de vastes champs sans clôture que les géographes nomment "openfield". Ce terroir est plus ancien que les territoires issus des défrichements médiévaux et fut cultivé dès le Néolithique. Le Narméa prend sa source aux pieds des « Burettes » et descend vers le Toultia. Le long de ce ruisseau on peut apercevoir quelques prairies autrefois utilisées comme prés de fauches. Vers Vaux-Borset, on peut également signaler quelques marnières. La marne servait en Hesbaye à amender les terres. Au XIX^e siècle, elle fut l'objet d'une exploitation industrielle.
On revient ensuite vers le village et on prend à droite la rue Masson. Au milieu de la campagne, on prend à droite vers la fontaine du Narméa (rue « source du Narméa »).

9. La fontaine du Narméa
On peut admirer près de la fontaine, un des plus beaux paysages de la commune avec le ruisseau du Narméa qui se faufile dans une douce vallée vers le Vaux Toultia, entouré par quelques bosquets et quelques saules.
Au bout de cette rue on prend la rue Hubert Hanot jusqu’au village de Vaux-Borset.
On se retrouve devant le home Grangagnage

10. Château-ferme Grandgagnage
Cet intéressant ensemble castral aurait été construit du XVII^e siècle au XIX^e siècle. Maurice Grandgagnage, bourgeois éclairé, l'aurait légué à la commune pour autant que cette demeure garde sa vocation d'hébergement pour les nécessiteux et les personnes âgées. Le château et la ferme appartiennent toujours au CPAS de Villers-le-Bouillet.
Prendre le chemin en face de la ferme et ensuite la route à gauche de l’église.
On rejoint le lieu dit « paradis des chevaux » où se rejoignent plusieurs chemins creux.
On continue sur le chemin des meuniers. Après le manège, on suit le sentier à droite et au bout du sentier, on prend à gauche et on suit quelques mètres le Vaux Toultia. Quelques mètres plus loin, on prend le chemin à droite et on descend vers le fonds de Vaux.

11. Le fonds de Vaux et le Toultia
Ces zones humides se sont formées à proximité de plusieurs petits ruisseaux qui vont former ensemble le ruisseau de Dreye, un peu en aval. On remarquera des aménagements humains ; certains cours de ruisseaux ont été canalisés pour apporter de l'eau aux moulins. On remarquera aussi quelques étangs qui subsistent. Autrefois plusieurs d'entre eux furent aménagés en pêcheries et donnèrent une production suffisamment importante que pour être signalées dans des actes datant du Moyen Âge et des Temps Modernes.
On prend à gauche puis on remonte vers la rue Vaux Toultia qu’on emprunte à droite vers le moulin du même nom.

12. Le moulin de Toultia. Le moulin possède encore sa chute et sa roue. Ces bâtiments agricoles forment un ensemble semi-clôturé et comporte deux anciennes granges. Le ruisseau est complètement canalisé en amont du moulin.

13. L’hôtellerie du Toultia. Cette maison du XVIII^e siècle à la magnifique façade aurait servit autrefois de relais pour les voyageurs, d'après un érudit villageois.
On prend la rue Japin puis tout de suite la rue Isidore Chabot. On tourne un peu plus loin à droite et on emprunte un chemin en côte au début asphalté puis en terre pour rejoindre l’ancienne voie de Liège qui suit la ligne de crête entre les vallées formées par les ruisseaux de Vieux-Waleffe et celui de Vaux-Borset.

14. Le paysage vu de la ligne de crête
La Ligne de crête sépare ici deux vallées creusées par deux affluents de la Mehaigne : le ruisseau de Vieux-Waleffe et le ruisseau de Dreye, formé par le Toultia et le Narméa. De cette ligne de crête, on a de superbes vues sur le village de Vieux-Waleffe ; ancienne petite seigneurie dont l’habitat se regroupe autour d’une église du Val Notre Dame, d’un château-ferme et d’une ancienne ferme seigneuriale. Vers Warnant il est facile de repérer les principaux sites des vallées qu’on vient de traverser. Apparaissent, depuis peu, les éoliennes construites dans la campagne entre Warnant et Villers-le-Bouillet.
On suit ensuite la voie de Liège vers la vallée de la Mehaigne mais avant d’arriver au groupe de maisons, on emprunte un chemin de terre qui descend vers Chantraine et Dreye.

15. Les haies. Ce chemin bordé de haies entre la rue de Liège et Dreye semble créer une sorte de galerie naturelle avec ses branches qui se rejoignent au-dessus du chemin.
Au bas de ce chemin, on reprend la rue Isidore Chabot à notre droite.
Juste avant d’arriver près de la roue du moulin de Dreye, on emprunte le chemin en direction des maisons qui ont été implantées en hauteur par rapport à la vallée, pour avoir une bonne vue sur le moulin et son environnement.

16. Ferme de Chantraine
Ferme en quadrilatère dont l’origine remonterait au XV^e siècle. Elle serait issue d’une petite seigneurie foncière appartenant à un lignage chevaleresque qui aurait pris le nom du lieu. A l’intérieur de la cour, le porche en encorbellement est en briques et colombages. Au Moyen Âge, à partir de ce petit centre seigneurial, des aménagements hydrauliques (drainages) et des défrichements ont permis l’extension de ce petit terroir.

17. Le Moulin de Dreye
Au XIX^e siècle, plusieurs roues de moulin tournaient sur les ruisseaux du Toultia et de Dreye. L’exemplaire de moulin que vous avez sous vos yeux a été entièrement rénové par ses propriétaires. Dans la prairie voisine, on suit le bief artificiel qui mène l’eau au-dessus de la roue du moulin. On peut aussi apercevoir l’étang de retenue contenu par une digue et dont une vanne règle l’arrivée d’eau.
On redescend le chemin surélevé et on prend la rue qui se dirige vers l’église.

18. L’église paroissiale et le cimetière fortifié
La paroisse et le village de Dreye posent problème aux historiens à cause de leur petite dimension. Pourtant la paroisse est ancienne et fut à la collation des chanoines de Flône jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Ces mêmes chanoines furent sans doute à l’origine du village. Ils firent défricher les alentours. Quant à l’édifice, il fut reconstruit au XIX^e siècle. Le site garde malgré tout l’enceinte du cimetière où furent encastrées plusieurs pierres tombales. Sous l’Ancien Régime, pendant les périodes d’insécurité, les villageois se réfugiaient avec leur bétail derrière les murs du cimetière.

19. La ferme de Dreye
Exemple de quadrilatère qui s’est développé autour d’une cour. On voit bien la différence de matériaux employés à chaque étape de la construction de la ferme.
Après l’église, on prend à gauche le chemin (au début boueux) entre deux haies. On longe des prairies et des vergers avant d’arriver sur un chemin de remembrement. On prend à droite et on remonte le chemin jusqu’à Oultremont. Au bout de ce chemin, on prend à gauche vers le château.

20. Château d’Oultremont
En 1370, la seigneurie de Warnant passa aux Warnant-Ladrier, qui finirent par résider dans leur maison forte d'Oultremont et à prendre le nom de ce lieu-dit. Situé à l'écart du village, ce château domine de sa masse le village. Détruit en 1636 par les milices croates de Jean de Weert, il fut reconstruit peu après. On a accès à la cour principale par une tour porche en calcaire percée d'un portail en anse de panier. Une dalle au nom des d'Oultremont date cette entrée de 1701. L'enceinte est munie de deux autres tours de défense circulaires. Au fond de la cour une tour de plan carré affirme la puissance seigneuriale du propriétaire. Le sud de la cour est occupé par un logis à côté duquel on peut admirer une superbe colonnade toscane de 7 arcades. La ferme castrale se développe en quadrilatère autour d'une autre cour. Elle compte deux granges, ce qui s'explique par l'importance du patrimoine foncier que les d'Oultremont possédaient à Warnant : près de 150 bonniers (1 bonnier = 87 ares). La chapelle castrale édifiée en 1649, consiste en une seule nef en pierres calcaires. A l'intérieur, se dresse le mausolée du prince-évêque Charles Nicolas d'Oultremont dont le bas relief a été sculpté par Guillaume Evrard.

21. Paysage vu d’Oultremont
Du site du château on peut suivre une des vallées formées par un des petits affluents de la Mehaigne. Ce paysage accuse un certain relief et est accompagné de massifs boisés. A l'horizon, de belles échappées paysagères signalent la vallée de la Mehaigne.
On redescend vers le village de Warnant et on traverse la route circulaire qui entoure le village. On emprunte le sentier qui traverse les prairies en bas de l’église. On tourne à droite vers le bout du sentier sans prendre les escaliers qui mènent directement à l’église. Au bout du chemin, on prend à gauche et on se dirige vers la petite place qui nous a servi de point de départ. Grâce à ce petit détour on a pu bien apprécier la vue sur le corps de ferme de Floreffe, l’entrée en forme de tour porche de la maison presbytérale ainsi qu’un peu plus loin la ferme de l’ancien château.

22. Les fermes de Floreffe
Le monastère de Floreffe est une abbaye célèbre de l'Entre-Sambre et Meuse qui possédait de nombreuses terres et de nombreux droits ecclésiastiques dans le village. La maison presbytérale ou pastorale était le bâtiment d'exploitation réservé à la subsistance du chanoine originaire de l’abbaye et aussi curé du village.
L'autre ferme de Floreffe sur la place du Tilleul est un ensemble en quadrilatère, pourvu de deux granges et de nombreuses écuries et étables. Une harmonie certaine se dégage de cet ensemble où se marient briques et pierres du pays.

23. La ferme du Vieux Château
La ferme du vieux château tire son origine dans le fait qu'elle était l'exploitation agricole du premier château de Warnant, détruit au Moyen Âge. On remarquera la qualité de l'architecture aussi bien au niveau du magnifique logis dont la porte est précédée d'un perron et est ornée d'un linteau chantourné qu'à celui des bâtiments agricoles par lequel on entre par un portail inscrit en retrait dans une forme concave.